Les premières nuits du chiot à la maison..........On le laisse pleurer ou pas ?????

Nombreuses personnes sont fières de ne surtout pas s'être levées lorsque leur chiot pleure les premières nuits à la maison. Ils sont fiers et pour cause....ce n'est pas évident. Instinct protecteur, culpabilité....difficile de ne pas résister aux appels d'un petit être un peu désemparé.

Les prévisions avancées ...."il va apprendre à réclamer votre attention", "il faut qu'il s'habitue", "ce ne sont que des caprices".

MAIS LE CHIOT LUI, IL EN PENSE QUOI ????

Ce tout petit bout vient de quitter son cocon, sa môman, sa fratrie, sa routine, ses repères.

Il arrive dans un environnement inconnu, avec des humains inconnus (sans doute très sympathiques mais inconnus).

Même s'il a l'air dégourdi et explore la maison durant la journée et n'a pas l'air traumatisé, cela reste une énorme épreuve d'adaptation et celles des premières nuits plus que tout le reste. Il n'a plus ses repères habituels, sa source de châleur et de sécurité, blotti au milieu de ses frères et soeurs.

Cette inquiétude se traduit donc par la seule manière que le chiot a pour s'exprimer : pleurer, chouiner, aboyer. Il nous dit "HELP".

ALORS FAUT-IL OU NE FAUT-IL PAS SE LEVER ?

Je ne veux pas dire à chacun que ce qu'il juge bon de faire ou non est une erreur, mais ce qui est gênant ce sont les obligations dictées souvent par autrui.

Rien ne justifie que l'on interdise et que l'on cherche a faire culpabiliser un propriétaire qui écoute son instinct et cherche à devenir un être protecteur et bienveillant pour son animal de compagnie en réponsant à sa souffrance.

On peut être bienveillant et rassurant sans pour autant surprotéger son petit compagnon et être à même  de l'accompagner dans son développement et dans ses apprentissages sans que cela soit brutal.

L'instinct, c'est important et nombreux sont les gens qui ne les écoutent pas au profit des magazines, d'internet, de pseudo professionnels et du voisin. Alors qu'en s'écoutant ils ont souvent tout bon.

Alors FAITES VOUS CONFIANCE

L'important c'est que le chiot apprenne progressivement.

S'habituer à un nouvel environnement, de nouvelles routines peut prendre du temps et ce n'est pas en 1 ou 2 semaines de gestion du détachement qui vont mettre à mal sa capacité à devenir autonome, bien au contraire.

Un apprentissage à la solitude et un détachement progressif sont bien plus bénéfique à l'animal qu'un séparation brutale et source de stress.

Et ce fameux "hyper attachement" ou "anxiété de séparation" que l'on nous sert très souvent....Croyez bien qu'il faut plus que quelques jours à un jeune individu pour développer ce type de souffrance.

On peut donc par exemple :

. Dormir dans la pièce du chiot ou sur le canapé pour finir par rester moins longtemps jour après jour,

. Prendre le chiot dans la chambre, dans son dodo, porte ouverte et l'éloigner un peu jour après jour,

. Placer dans son dodo une peluche ou un doudou chauffant faisant le lien avec le sentiment de chaleur/sécurité qu'il avait dans sa fratrie (ça évitera de le monter dans le lit !!!).

Et le petit plus, c'est que l'on peut maximiser l'apprentissage de la propreté en sortant le chiot la nuit s'il se réveille.

On peut donc en profiter quand on l'emmène au pipi/popo la nuit c'est de le laisser au retour dans son panier et le laisser se rendormir.

Certains conseilleront des phéromones et autres substances pour soulager l'inquiétude et le laisser seul très rapidement. C'est tout à fait possible mais personnellement je préfère m'investir physiquement et moralement auprès de mon chiot que de passer mon temps à sortir de l'argent pour m'éviter cet engagement.

C'est comme cela que l'on construit une relation durable et basée sur la confiance et que nous prenons nos responsabilités vis-à-vis de ce petit poilu que nous avons choisi de faire entrer dans notre vie.

Mais quel que soit votre choix soyez toujours :

PATIENT BIENVEILLANT PERSEVERANT

Ainsi votre compagnon à 4 pattes restera le MEILLEUR pour toute sa vie.